Étiquette : poetry
VASE
Ce que certains soirs réservent à la vie et que demain est un autre jour..
Reste la vase
Parfois
On l’évase
D’autre foi
On la décore d’un vase
Il y a des fleurs partout..
NOTRE ÉVIDENCE
DISEUR..

POÉSIE

Henry Miller et les SMS ont le même sens de la poésie que ..
LE SENS DE LA VIE

Le sens de la vie, c’est déguster quelques tartines à la confiture de fraises en se disant que ça ne durera qu’un temps comme ce jour de grisaille..
Le sens de la vie, c’est entendre la sonnette de son exil, descendre l’escalier et remercier le livreur de GLS avec un Grand sourire en lui souhaitant une excellente journée..
Le sens de la vie, c’est déballer le paquet qu’on vient de recevoir, photographier ce qu’il y a dedans, et pour la remercier avec quelques larmes de joie, appeler l’envoyeuse avec une application vision du XXIe siècle..
Le sens de la vie, c’est toujours y croire quoi qu’il soit arrivé et quoi qu’il arrive..
Dernier Endormi
25.01.2022
Exil
NOS PAS DE DANSE
À CHAQUE JOUR SUFFIT SON BONHEUR
SI BELLE CETTE NUIT
AMOUR TOUT COURT
CE QUI EST BEAU
dernierendormi #poétitube
Faire acte de foi que quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe, quel que soit le thème, ne plus écrire que le beau. TU EN AS BEAUCOUP PLUS BESOIN QUE DE LAIDEUR, je pense.. (et moi surtout..)
L’AMOUR AU FIN FOND
ENCORE APRÈS JAMAIS
SOLITUDES ET DÉTOURS
EN FACE L’OCÉAN
DES SOLEILS DE TEMPS
INVOCATION
PARLER ÇA SERT À QUOI..
N’HÉSITEZ PAS
VIELLE VILLE (2)
RETOURNER CHEZ VOUS
QUE REÇOIT UN POÈTE EN EXIL
LA BARBE DE TROIS JOURS
Elle m’a demandé une barbe de trois jours
Ce matin John Lyons chante Monkey business
Et je me souviens que l’amour ne dure pas toujours
Dans quelques jours je crois qu’on se délaisse
La rythmique guitare me fait légèrement danser
On a si peu fait l’amour depuis cet été
Que déjà je savais
Avant tout cela je comprenais
N’osant avouer que nos maigres baisers étaient un fiasco
J’attends qu’elle m’envoie valser après ma barbe taillée
Ce doit être mon étrange caractère, peut-être aussi le grain de ma peau
Qui ne sont pas harmonisés avec son subtil doigté
Et j’aimerais être un singe un peu comme Gainsbourg
L’homme à tête de chou la poursuivant dans la savane
Pour une simple dernière fois qu’on fasse vraiment l’amour
Sous des cieux de pavane
Ce matin le casque stéréo fait chanter mes oreilles
Dernier Endormi
22.11.2021
Bordeaux
OFFENSEZ NOS PARDONS
LE VENT DU SOIR

Parce qu’un amour comme celui-ci
On en a qu’un en une infinitude de milliards de vies
Et va savoir
S’il arrive avec le vent du soir
D’éternité je fus une âme errante
Jusqu’à ce que nous trouvions cette sente
Et d’évidence croire
Que c’est le vent du soir
DEVINER LE RAVIN

Dois-je faire comme les autres
M’abandonnant aux vôtres
Serais-je cet apôtre
Sans même de l’épeautre
Ton royaume ici-bas
Blesse ainsi les prélats
Ma tête sous tes bas
Mes prières en-deçà
Tes portes encore closes
Tes dictons et tes clauses
Tes épines de roses
Qui sur ton âme éclosent
Reprendre ce matin
Après des nuits en vain
Ma croix et ce chemin
Deviner le ravin
VEILLEURS

Il y en a qui veillent et qui s’entêtent à sentir et ressentir la nuit ; d’eux-mêmes et des autres.
AUTOMNE TARDIF

Dans la rue il y a un type qui sifflote
L’air est doux d’automne tardif
On aime pas trop quand tout capote
Mais avec des si on planterait des ifs
J’écoute l’enfant à sa leçon
Sa voix lointaine et douce
Comme des souvenirs sans façon
De stylos-feutres et la trousse
Le soleil est au couchant et je ne dormirai pas
Il me manque d’écrire
Comme je n’ai pu te dire
Le bonheur ici-bas
Bonjour demain, s’il te plaît
Viens vite, aujourd’hui est morose
Sur ce tableau grinçant de craie
Je m’imagine tes lèvres roses
IL EST TEMPS DE RALLUMER LA NUIT
IL EST TEMPS DE RALLUMER LA NUIT
Il est temps de
Rallumer la nuit
Il est temps de
Rallumer les étoiles
Il est temps de rallumer
Les fêtes nocturnes
Les concerts s’impatientent
Nous rallumerons chaque sourire
On s’embrassera
On fera l’amour
Comme quand nous avions 20 ans
Nous les fous célestes
La tête dans les étoiles
Rallumons notre sève créative
Enivrons-nous dans les troquets
Nous nous laisserons porter
Par la nuit
Au gré du vent
Sur les rives de la Seine
Ou bien d’ailleurs
Nous
Les fous célestes
Fiers d’être là
On les aura
Nos années folles
Le corps porté par les océans
Nous voguerons vers l’orient
Nous les inadaptés chroniques
La tête dans les étoiles
Paris sera à nouveau une fête
Et dans le monde entier
Les chansons couleront
A flots
Comme le vin
Et nous nous enivrons
Sous la tonnelle
Au son de l’accordéon
Du punk
Du rock
Ou du tango
Mélodie Rebelle
15.05.2021
DES SOLEILS DE TEMPS

Depuis des soleils de temps nous faisons cœur à cœur, ton corps à gauche et mes mains à droite de toi et, ses siècles des siècles qui éternisent nos âmes et, chatoient tes cheveux blonds sur mon torse d’automne quand ma main les cajole et, tes yeux tant j’écris qu’ils sont verts de printemps, comme quand tous deux étions adolescents de nos premiers baisers, quand j’avais dix-sept ans, que j’étais pas sérieux pour un peu le poète, si j’avais su un jour notre amour immortel..
COMME PLEUVENT LES GOUTTES D’ENCRE
Comme pleuvent les gouttes d’encre
Effleurée ce matin d’une main insolente
La mousse de ce temple
Où mon cœur bat encore le poème du cancre
J’AI DES SILENCES SOUS LE SOLEIL
Il y a tout ce que je ne dis pas
Comme à jamais ce qui manque en moi
Aussi tout ce que je ne demande pas
Depuis ce jour où je m’efface en toi
Et je continuerai à taire
Sans pourtant en faire mystère
Quand les heures défilent régulières
Mon paradis comme mes enfers
Et si souvent je parle trop
J’ai quelques mots ma non troppo
De ceux que l’on ne dit jamais assez tôt
Et sous la pluie je m’émerveille
Comme chaque nuit je veille
J’ai des silences sous le soleil
PAS MÊME PARFOIS
Qu’est-ce qu’il y a après rien
Il y a encore moins
Et je suis moins que rien
Ils me le font sentir si bien
Depuis combien de temps
Depuis combien de temps
Depuis combien de temps
Depuis combien de temps pas même parfois
Reste-t-il à devoir
Ils le feront savoir
Et je garde en histoires
Des parcelles de ma mémoire
Et je passe pour un con
Et par vaux et par monts
Ils me font la leçon
Je ne suis pas de leurs façons
Depuis combien de temps
Depuis combien de temps
Depuis combien de temps
Depuis combien de temps pas même parfois
Qu’est-ce qu’il y a après moins
Il y a moins que rien
Depuis combien de temps pas même parfois..
FIDÈLE AU-DELÀ DES OMBRES
Ma Dame, pardonne-moi d’être parfois un peu comme tu dis dans ma tête
Quand je suis arrivé dans ta nouvelle ville J’ai simplement écrit que je te suis fidèle au-delà des ombres
Tu m’as dit bienvenue dans la vraie vie, alors j’espère que jamais plus ne serai sombre
Aussi je nous souhaite le meilleur des mots qui m’entêtent
Je ne reviens certes pas de l’enfer
Mais avant toi je ne savais pas qu’il pourrait y avoir un paradis sur terre
Et je t’en prie et je te prie chaque jour chaque nuit comme plus rien ne me fera taire
Parce que mon cœur pour toujours et à jamais amoureux chante pour toi cette simple prière
Ma Dame ne soit pas trop dure avec moi comme parfois mon âme a eu si froid
Retire ta main de fer de ton gant de velours
Et caresse-moi encore une fois
Ma Dame, je resterai quelles qu’en soient les conséquences
Je t’aime ainsi que ta descendance
Aujourd’hui pardonne mes indescriptibles indécences
Sur la terre comme au ciel je serai toutes tes jouissances
PREMIÈRE PRIÈRE
Blondeur de ses cheveux, robe moutarde relevée sur les cuisses, elle chante la nuit assise sur l’été pendant que coulent les discussions en langue étrangère, et quand la parole se délie, je goûte à sa bouche des mots qu’elle invente pour moi.
Alors je me jette à son cœur et embrasse ses pieds maquillés de rouge. A genoux entre ses jambes, je lui déclare ma première prière et le ciel se découvre.
À CHAQUE JOUR SUFFIT SON BONHEUR

Il y a partout l’univers ces élans du cœur, ça chante les lunes et les soleils depuis toi et rien que pour nous, tout le monde en vous et, cette étoile danse avec l’éternité, regardez Ma Dame, Mon Cieux, nous dites-nous que tout va très bien hier, aujourd’hui et demain à présent et, présente-moi à leurs yeux ainsi les enfants qui jouent comme tambours battant cette simple évidence, du printemps à l’hiver, de soirées en matin, cette pleine lumière qui brille l’horizon et, le bleu de l’azur paradis des oiseaux en volées d’océans, par-dessus les montagnes avec les courants d’air, écoutez à tout vent l’amour incandescent et, croyez le poète, à chaque jour suffit son bonheur..
C’EST CELUI QUI DIT QUI Y’EST
Depuis le temps que je veux écrire sur ce marronnier au milieu de la cour,
L’automne bientôt et, ceux qui sont passés.
Le cartable, les crayons et les cahiers,
Quand la nostalgie aime encore et toujours.
Justement, les marrons entre copains,
Ou les gamines à la corde à sauter,
Les marelles par la vie jusqu’au ciel dessinées,
Quand on rêvait de merveilleux lendemains,
Et que la vie c’est celui qui dit qui y’est..
Alors me gonfle pas, j’aurai pas la même que toi,
Salut à toi,
J’ai embrassé ma blonde aux yeux verts du lycée.
Dans les escaliers, j’ai écrit une chanson,
Rien que pour elle et, on sera heureux,
Et dire que ça n’était pas vrai pour eux
Bien que le refrain revienne de tout au fond.
Sur l’odeur des feuilles volantes à l’automne du marronnier,
Beaucoup plus tard, on dirait si par hasard j’ai écrit ce poème,
C’est pour regarder dans tes yeux tous mes je t’aime ;
Loin de l’école et depuis l’été,
Toi et moi à nouveau réunis.
Et les petits écoliers qui savent encore rêver,
Ceux que l’on accompagne à la rentrée,
Ceux qui se reconnaîtront dans la foule infinie.
Tu es si belle et à mes côtés,
Je te le dis
Et, c’est celui qui dit
Qui y’est..
EN FACE L’OCÉAN

Ma Dame, ma Vénus, ma figure de proue
Comme nous habitons en face l’Océan
Si vous le traversiez, je vous suivrai partout
Comme seul désir devant vous m’effaçant
Je blesserai mon orgueil à vos pieds, indolent
Je ne voudrai plus rien que votre volupté
J’enflammerai mes vers puisque vous adulant
J’offrirai à vos mains des bagues et des baisers
Nous sommes sur cette île, peut-être nous vivrons
Au-dessus de l’écume, nous voyageons nos sens
De frégates rêvées, ici nous amarrons
Le soleil vous contemple comme cette eau qui danse
JE VEUX PRENDRE VOTRE PIED

Je veux prendre votre pied
Comme vous comprenez
Sur mes lèvres posés
Vos doigts tant désirés
Tout en dessous de vous
Se farderont mes joues
De trouble, je l’avoue
Et je vous dirai « joue ! »
VOUS ÊTES FOU MA DAME

Vous êtes fou Ma Dame
Et ma folle poésie à jamais vous adore
Comme ils ne disent pas
Ainsi désirons les phases
Et comme leurs dieux nous damnent
Et que ceux-ci sont morts
Disait Nietzsche à Papa
Ma Dame, prenez aussi mon emphase..
LE SOLEIL EST BLONDE

Jour de grisaille mais tu es là et, j’ai répondu à Lennon que le soleil est blonde quand il m’a chanté « here comes the sun » et, hier tu rayonnais la lune de tes danses et, avec les étoiles je te contemplais et, tu chantais autour de l’univers jusqu’à son origine et, tu peignais tes ongles au bleu des lendemains de mon cœur amoureux et, la terre était légère, elle flottait sous tes pieds et, je les embrassai de prières païennes et, les dieux comme les antiques déesses tressaient les plus belles perles dans tes cheveux et, tu continuais de danser la nuit et, m’accordais la grâce de cet amour que j’attendais sans fin..
ENCORE APRÈS JAMAIS
La musique dans mes oreilles qui me chante de faire le bonheur à notre image et, je t’ai dit que j’irai jusqu’au bout, jusqu’à la fin avec toi et, je sens que l’éternité n’a pas besoin de leurs dieux et, qu’il n’y a justement pas de fin.
Je me donne comme jamais à tout jamais, et encore après jamais..
NU DANS LA CUISINE
3 h du matin, complètement nu dans la cuisine pour ne pas te réveiller alors que j’ai une terrible envie de te faire l’amour en pleine lumière, les yeux partout sur toi et en toi ; la lumière parce que tu me l’as donnée comme jamais je n’aurais cru et, c’est pour ça que je n’ai plus besoin de la recevoir venant d’ailleurs, tu fais chaud à ma vie, tu es brillante, tu illumines.
Comprend qui peut..
BONDIEUSERIES
Foutez les bondieuseries et les génuflexions à la porte de la poésie
Je ne me mets à genoux que devant les yeux, les cheveux et le pubis de Ma Muse
VIENS MA DAME
Viens, viens Ma Dame
Viens sur moi
Viens en moi
Remue mon âme
Et faisons corps
Que ça dérange
Ça me démange
Viens, d’accords..
RENDS-MOI MES 17 ANS
J’ai eu aussi vers 17 ans, et j’aimais pas et, je ne savais pas ce que je n’aimais pas et, il y a encore plein de trucs que je n’aime pas, peut-être pas les mêmes que toi parce que soi-disant je suis vieux, enfin t’as raison puisque c’est toi qui le dit, mais en tout cas j’aimais pas et j’aime toujours pas, un peu comme toi, je dis ça mais, aujourd’hui j’aime beaucoup de choses et j’arrive à définir les choses que je n’aime pas et, puis je préfère parler des choses que j’aime, parce que j’essaye de ranger ma colère une bonne fois pour toutes ou bien parce que je fais semblant de ne plus avoir de colère, c’est pas de la lâcheté tu sais, c’est par exemple te respecter infiniment et plus que tu ne crois.
C’est pour ça qu’hier, je t’ai envoyé ce poème d’Arthur Rimbaud chanté par le grand Léo.
Alors, fais-moi plaisir, rends-moi mes 17 ans..
AMOUR INTACT

Je me suis caché aux autres et à moi-même jusqu’à ce qu’elle revienne d’un lointain passé avec son amour intact.
C’est parfois difficile mais je suis le plus heureux des hommes..
ET DIRE QUE TU ÉTAIS LÀ

Et dire que tu étais là, il y a trente ans, devant moi déjà, que je ne voyais rien, que j’ai le cœur je ne sais comment à cinquante et un ans, enfin, le cœur comme je ne l’ai jamais eu, comme je n’aurais jamais cru. Et dire que tu avais seize ans et moi dix-sept, qu’on était dans ma chambre d’adolescent et tout de suite plus de trente ans après, Indochine, j’ai pas envie de la voir nue, tu n’as pas dit non ce jour-là et on est pas allés loin, mais assez pour s’en souvenir, assez pour que je t’aime plus que tout maintenant que tu es encore plus belle avec tes cinquante ans dans quelques jours et j’en ai les larmes aux yeux alors que t’es partie pour une heure ou deux, j’attends, comme tu m’attendais, comme je t’attendais tous les matins devant les escaliers de cette école si particulière, et peut-être qu’on savait déjà qu’on serait ensemble ailleurs trois décennies plus tard, et je me dis que la vie est étrange et surtout merveilleuse comme toi, une vie ça parait rien quand on a été solitaire, mais quand tu es là mon amour, la vie c’était déjà toi et tu le savais parce-que tu m’aimais et je ne comprends toujours pas pourquoi, j’ai quoi, je sais que mais c’est pas ça, alors les larmes coulent, plus longtemps après notre premier baiser et ce lit d’adolescent où j’avais été si maladroit que je t’avais fait mal et peut-être peur, je m’étais retiré et tu m’avais dit on recommence et je m’étais rhabillé et je t’avais dit non, j’avais peur de te refaire mal, j’aime pas te faire mal, je ne veux plus te faire mal avec mes gestes brusques quand maintenant je te serre si fort contre moi, ces façons que j’avais déjà d’être maladroit avec toi et avec tout le monde en tous cas. Je n’ai jamais été dans la mesure comme cet amour que j’ai pour toi au-delà de toutes mesures, le ciel même n’est pas à la hauteur, alors qu’est-ce que tu fais avec moi, là, pas loin de l’océan, je me pose toujours la question, j’ai quoi de particulier, pour toi je sais mais je ne l’écrirai pas, le ciel au-dessus du ciel serait jaloux et ne penserait plus qu’à te ravir, te faire envoler alors je te chercherai partout vers l’univers, je demanderai aux aliens si t’es dans le coin de la soucoupe et que dieu pourrait forcément me renseigner où t’as été ravie, loin du lit comme il voit tout et connait tout. L’amour ne frôle plus, il est là et je continue de croire qu’il y a un ciel au-dessus du ciel du ciel et encore au-dessus encore un ciel, je n’invente rien parce-que tu parles à partout en moi, jusqu’au tréfond, jusqu’au fin fond et ça rayonne tous les rayons de lunes et de soleils, le bleu des cieux tout de suite, pas loin de l’océan, le vent est frais ; quand on s’est retrouvés beaucoup plus tard, quarante-neuf baisers à l’aéroport, un passage vers chez toi, vers chez nous maintenant, et je t’aime à en pleurer plus que toutes les joies réunies, un feu de larmes, l’émotion qui déborde et enflamme ce que les hommes appellent le cœur et ça continue à déborder l’âme jusqu’à envahir tout le reste, la cour intérieure jusqu’à l’extérieur de partout, la rue qui court comme toi et le temps et l’avion et l’océan première fois avec toi après les quarante-neuf baisers, nos lèvres, tes cheveux toujours blonds et lumineux avec ma main emmêlée, et tes yeux verts quand au téléphone ta voix très longtemps après les escaliers de l’école, comme des transparences de pierres précieuses, tes yeux verts en transparence comme les premiers sentiments, les emballements sur les places de Paris, je t’embrasse, je te serre fort dans mes bras, j’ai peur de te perdre mais ça n’est plus possible, tu es revenue, tu es là, même si tout de suite tu es dans la voiture et j’attends que tu reviennes dans une heure ou deux pour te dire à quel point je t’aime petite femme chérie.
CE TROP POUR TOI D’ENVIE
Je n’en peux plus, il dit
Lacère mon corps total
Ce trop pour toi d’envie
Ça doit bien être sale
Je t’en supplie, frappe
Châtre
Étouffe cette irrépressible brûlure
Qui torture mon si peu d’esprit
Je déteste mon âme
Dieu est une belle ordure
Je ne suis ni d’en haut, ni d’ici
De ces damnés, Ma Dame
Oublie-moi dans les limbes
Je n’en peux plus d’amour
CETTE NUIT M’A ÉCRIT D’HORRIBLES POÈMES
Cette nuit m’a écrit d’horribles poèmes
Je pleurais de sanguinolentes rimes
Éructant vers obscènes
Je témoignais à charge de son crime
Pierrot Lunaire kitch et ridicule
Intercède mon âme au tribunal
Et comment veux-tu que je recule
Quand la danse mène le bal
Les jurés aux pieds de la lettre
Les juges, leurs femmes et leurs toilettes
Maquillaient un christ sans majuscule
La Cène de ceux que l’on encule
Et j’ai écrit cela
Et l’étoile à pleuré
La crasse du matelas
Le manque d’éternité
OCÉANIQUE

Jaillissant en ma bouche l’estuaire d’un océan, tes blonds cheveux qui coulent jusqu’au milieu du dos, tes yeux verts de flots dansés au fond des miens, j’ai tant rimé tes mains et tes pieds maquillés, comme tu pénètres-moi d’un amour singulier.
OUTRE-CIEUX

J’irai sur des tempos outre-mesures danser les soleils de tes cheveux, double accroche de l’éternel été, source brûlante de ton pubis et tes lèvres embrassées et rimées de ma langue comme ton sourire découvre l’ivresse de l’Océan en vagues de plaisir et, l’horizon dévoile les yeux du ciel..
TOUT À L’INTÉRIEUR
Mon amour en moi
Tout à l’intérieur
Ses dessous d’émois
Et notre cœur à cœur
Retourne-moi
Nos regards sans détours
Retour à la foi
Seule et unique amour
BRÛLER
Nous nous parlons d’éternité
Et nous serions au bûcher
Si disions comme nous nous aimons
Et nos désirs sans façon
Quels regards sur notre amour
Celui depuis avant toujours
Pourraient avoir aveugles et sourds
Dans leurs petits clichés à rebours
DES ÉGLISES POUR LES CLONES
CORRESPONDANCE (lettre 2)
2) CORRESPONDANCE (Lettre 2)
J’ai allumé une cigarette, j’ai attendu que le temps se consume et, j’ai regardé le cendrier et, j’ai essayé de deviner ma vie dans les cendres. J’irai.. alors que tout s’éclaire un peu, que je vois la sortie d’un tunnel et, que mon coeur bat vraiment pour la première fois et, j’arrêterai de respirer et, il n’y aura plus rien et, je sais pas trop ce que c’est rien, ni le vide, ni le néant, ni l’éternité. Ca me tracasse toutes ces choses, ça me bouffe la vie, le supermarché de la mort et, je me demande qui paiera ma location d’outre monde ; à vrai dire je m’en fous, je veux être la racine d’un arbre, même une toute petite racine, infime, ridicule de pissenlit puisqu’on les plante par là et, j’ai vraiment pas envie d’être logé dans une HLM à perpétuité-renouvelable-tout-les-cinquante-ans.
Ce soir, tu me manques terriblement et, je m’en veux des poèmes merdiques que j’ai écrit cet après-midi, des trucs qu’un pré-pubère boutonneux aurait pu griffonner en marge d’un cahier. J’habite en marge du monde, comme si je suis un peu parti, comme si je suis rien, comme si j’ai la vie en sursis..
Je veux t’aimer encore longtemps, mais longtemps c’est pas beaucoup, c’est toujours pas assez, c’est comme encore moins qu’un souffle, je serai soufflé sans avoir joué, un jour j’irai..
Nous irons..
Mais pas avant la vie.
MFL..
06.12.2020
SOUL MUSIC (06.12.2020)
(Correspondance lettre 1)
SOUL MUSIC
Il y a ce type qui chante derrière l’écran et, le cul sur ma chaise je danse mon sans toi, mon sans ton regard, mon sans ton corps et, tu dis “j’ai pas chaud” et, tu ris un peu au téléphone. Je me tais et j’allonge des mots qui aimeraient t’allonger, tout de suite, t’enlacer, t’embrasser, et puis.. tout ce qui me manque de toi.
Il fait gris comme mon paquet de tabac et, nos villes à l’opposé, c’était bien cet été, l’aéroport et tes quarante-neufs baisers, je tremblais, tu étais si.. et, j’entends ta voix qui me déchiffre et, le chanteur Noir qui se move tout en soul et, on dit âme et, je crois, ça doit-être ça la traduction en français ; âme ça groove moins que soul et, “Get into the groove” et, j’ai envie de boire tout mon soûl de toi, boire tes mots, boire tes yeux verts un peu mouillés et, pas que.. et, j’ai envie de bière ou de vin, mais ça ne remplace rien et, surtout pas toi.
Je continue de me balancer du vague à l’âme sur la chaise, droite à gauche, un peu gauche et, je me demande si je vais me mettre nu pour écrire, comme quand je te parle. Nu, comme on était en vacances et, je t’écris tout ce qui me passe sans arriver à me passer de toi ; il fait un peu frais, c’est pas le froid glacial quand il y a eu la coupure de gaz, c’est juste un peu frais et, tu n’es plus à l’autre bout du fil et, j’attends la sonnerie comme on attend une permission ; la permission de me mettre à nu, sans le plus léger voile de brouillard, sans mentir mon cœur, sans mentir ni mes paroles ni mon regard, si au moins on était côte à côte ou face à face, ou alors t’imagines..
Maintenant ce sont tes mots que j’aimerai-s..
MFL..
06.12.2020
VOTRE MONDE
Je ne suis pas de votre monde
Et où que je me fonde
Comme un enfant dansent mes rondes
Ici, de toutes éternités chante ma jolie blonde
CETTE BLESSURE
De son éternité, le grand Léo fait toujours l’ »AMOUR, ANARCHIE 70 »
AU RETOUR DE MA VIE
J’avais donc eu raison de devenir ce fou
Comme contait ce mythe qui m’avait fait poète
Au retour de ma vie j’ai rencontré ce nous
À l’âge où le canon n’a rien d’une bluette
Compris que Cupidon n’est pas mauvaise tête
Dedans tes yeux émeraude aujourd’hui je m’entête
Si un jour je fus fou
Que ce susse de vous
SYMPHONIE
AU BORD DE L’EAU
Ne m’empêchez pas de ne pas dormir
Dans la nuit je lis des musiques et j'écoute les mots
C'est ainsi que je voyage, je suis en revenir
Pas loin de vous, je veux dire chez nous, tout au bord de l’eau
Je ne connais pas ici, mais j'y suis déjà passé
C'est là que je suis attendu, par la femme dont j’ai rêvé
Cet amour inconditionnel qui a su traverser les années
J’ENTENDS ENCORE
J'entends encore les cancres de tous les poètes
Comme écrire une lutte aussi bien qu’une fête
Quand tu crevais la dalle de ces mots qui entêtent
Et qu’avec les simples partageais ton assiette
Aujourd’hui, tu cliques le clochard au fond d’un canapé
Allez ! vas au bureau ou à l’université
Moi, j’ai à lui parler
LA VILLE DE CE MATIN
Déçu, par ces gens qui te mettent dans une case
D'où tu ne bouges plus, leur esprit pétrifié
Convaincus de bien faire et puis de bien penser
Qui signent de virgules chacune de tes phrases
La ville de ce matin est un jour de pluie
L’AMOUR QUE TU AS
PUISQU’ELLE PORTE DU BLEU
Elle danse par-delà les gens et la rue tourne des yeux À son allure droite et raffinée le passant s’écarte respectueusement L’été passé elle marchait pieds nus et les orteils peints d’océan Sa grâce et son autorité naturelle me plongeaient pauvre bougre Aux sources de mon trouble Mes lèvres comme ma gorge ruisselaient de mots mystérieux Cette femme est très belle et je ne suis qu’à elle Baisant ses longs cheveux et fleurs en rosées Divine pluie d’orage à ma bouche fanée Transi et titubant d’amour Je croyais à la grâce Me faisant troubadour
SI BELLE CETTE NUIT
Comme dormir à vos pieds tel un chat voluptueux
Tandis que votre oreiller se colore de rêves étonnants
Si vous saviez et à quel point je suis heureux
De mes réveils à vos côtés si loin de tous ces bien-pensants
Vous êtes si belle cette nuit et je voudrais veiller tous vos désirs
Vous pourriez aussi me réveiller de ce sommeil que j’ai serein
N’arrêterai-je jamais de vous faire venir
A jamais je serai tiens
Et pardonnez-moi de parfois vous tutoyer
C’est vous que j’ai toujours adorée..
VOUS DANSEZ
J’aimerais danser avec vous
Jusqu’au bout des jours
Jusqu’à l’extinction des nuits
Vous ondulez au-dessus de moi
Vous chantez un peu et
Vos pointes et talons
Aussi vos hanches et vos fesses
Tout cela me ravis
Et me comble d’étranges plaisirs
Je suis si maladroit quand je..
CO-ERRANCES
EST-CE QUE T’ENTENDS TON CRI
EFFUSION
J’ai resserré le collier Qu’elle m’étrangle de son amour Me suis jeté à ses pieds Comme nous avons dansé toute la nuit Sur des musiques à en devenir sourd C’était enfin la vie Et ses longs cheveux blonds qui volaient sous la lune Claquaient le vent et les embruns du proche océan Nous étions une et unique envie Parce qu'elle brûla en moi en dessous de la dune Depuis chaque nuit j’attends Nos effusions d’un même sang
NOS SAISONS
Je t’aime en tout
Et avant tout
Puisque c’est sain
Mais c’est selon
Et, qui est saint ?
C’est pour les cons
J’aime tes seins
Pince les miens
Jouissons
Et ne laissons
Jamais ces on
Faire nos saisons..
BESOIN DE CONSEIL-S ?
(#Journal 10) Alors ? T’es guérisseur ou je n’sais quelle conn’rie Alors ? tu es coach ou bien une autre escroc'rie Même si je ne crois pas, je préfère curé Ou encore un Imam si tu veux me faire chier Mais ne m’emmerde pas à venir me squatter J’ai pas besoin de toi, j’ai déjà tout gagné J’ai une très belle femme et un peu à manger Tes théories new-age ou bien webêtisées Ce n’est que pour l’argent et puis les imbéciles Alors te fais pas d’bile si certains sont débiles Tu gagneras du fric, mais ce sera sans moi J’ai d’l’eau au robinet et puis quelques idées Va voir ailleurs s’teuplait, sans toi je sais nager Maint’nant si t’as envie d’un peu de poésie ? Viens chez moi c’est gratuit..
NU

Vous avez emmené les enfants à l'école
Vous avez harnaché le cheval au licol
Et puis, d'un air absent, remonté votre col
Vous preniez l'avenue, sans voir, à même le sol
Cet homme allongé, nu, rêviez de parasols
PRÉSENCES
Les poèmes de Houellebecq
Ou ceux de René Char
Prévert, la clope au bec
Léo Ferré, l'anar
De mon adolescence
Je garde mon bazar
Les mots de leur présence
Sont-ils par hasard ?
SIMPLE PETIT DÉJEUNER
L’odeur du café
Celle du pain grillé
Nos petits déjeuners
Et cette matinée
T’ÉTAIS PAS LÀ, JÉSUS
BLONDE VÉNUS (Vidéo)
Bouleversez-moi, aux tréfonds, Temps je vous adore, blonde Vénus Au double sexe des divins androgynes convergeons Sans qu’éphémères et immortels n’érigent hiatus. De cette alliance-nous- Alliage-notre-corps-notre-esprit ! Quand cet instant suis à genoux, Exaucez-vous, je nous en prie. Puis-qu’un unique-ainsi-nous-sommes, Fondu aussi terre-ciel-éther ; Lors, à l’Eden dû notre somme, Printemps offrirons notre hiver..
DANSE DU FEU ET CORPS DIVINS
La nuit comme lumières et son, ainsi phosphorescences, serre-moi, tout toi brille, la bouche comme, les yeux comme le ciel, comme le monde et l’univers autour, si seulement, me voyais décrire nos nuits, si ne plus dormir, et seulement si, âmes à l’origine, retours et aller vers, étoiles tes pupilles et mes seins qui pointent, pulsation des corps, fusion, te pressens transes et accords, fission, libères la danse, spirale t’élève aux confins, disque lunaire, tourne, viens, va, danse, ne détournerai le regard, et nous embrasons, circonvolutions à se faire pâmer Vénus antiques, incandescences, te retourne encore, de bords en bâbords, affluences, mords, montée des lunes, élévation, brûle, caresse, inonde, gouttes lamper inépuisablement, tumescences, flux, turgescence, te retiens, reflux, me contiens, dansons incessamment, m’abouche, embrasse les lèvres, Aphrodite, Déesse, me presse à tes pieds exhausser nos fièvres, assouvir l’infini, voluptance m’enveloppe, entre toi, détroits et alentour délicieux, bras se jettent, vaisseaux, souffle soudain fugitif, rafales et éclairs étincellent-nous, chant immémorial du sang qui martèle, foudres et déflagration, infinitudes enfin..
Je t’aime.
Je t’aime.
C’EST POUR ÇA UN POÈME
J’habite au bout la coursive Simple de ma vie furtive De mots non galvaudés J’en ai fait mon idée Et encore, j’ai des godasses J’ai de la chance dans la masse Ce que pensent les gens J’ai fait mon firmament Par ce que je suis poète Moins-que-mon-cul-je-pète L’enfant me dit « je t’aime » C’est pour ça un poème..
NON EXHAUSTIF
(#9 Journal) Nous sommes dans l’ère du clic Ce sont les jeux du cirque Pouce en haut des réseaux Quand Machin Le Très Beau…(f) Fier comme un commentaire A baissé le salaire D’un livreur Ama-chouette Sans livrée de soubrette Puis beau le très machin D’une porno-vidéo Kévin Le Gros Malin Délivre son cerveau À sept ans c’est normal D'apprendre les annales Le contrôle parental Ma foi est si banal Que je pusse en dire plus Bien que d’aucun ne susse Et lire je préfère Houellebecq ou Baudelaire Internet n’est pas con Seuls certains le sont En faire bon usage N’est pas un avantage
CHAMBRE D’ADOLESCENT

Chambre d’adolescent, tout en haut, une affiche Des rêves rock n’ roll, des clubs où l’on s’affiche Faut revenir sur terre, elle est parfois très basse Mais nous on écoutait le riff de la basse Le Velvet Underground, guitares électrifiées On irait en studio, enregistrer cet été Faut revenir sur terre, elle est parfois bien crasse Mais nous on traduisait les paroles de Crass On chantait ainsi font les crêtes de keupons Les concerts à dix francs qu’on pogotait en rond Sur les Garçons Bouchers, les Bérus, les Wampas Faut revenir sur terre, elle est souvent très basse Ce matin de métro sous les néons laiteux Je donne un peu d’argent à un nécessiteux Et je déchire l’affiche d’un obscur syndicat
POÈME DU HANDICAP
Atelier, ce matin, le petit Jérémy
Que personne ne voit, à part sa différence
Derrière la déligneuse, doucement il me dit
Je ne vois plus d’un œil, mais il faut qu’il avance
Et je ne le crois pas, connais toutes ses blagues
Chaque jour, l’un et l’autre, nous rions, bonne humeur
Travailler avec lui, c’est comme le bruit des vagues
J’entends plus les machines, n’endure plus les heures
Et encore, vers dix heures, un peu avant la pause
Me redit pour son œil, et je ne le crois pas
Se remet au travail, de tout, de rien, on cause
Les liteaux et palettes, la force de ses bras
La sueur et puis son dos, comme il ne se plaint pas
Est allé à midi jusqu’à l’infirmerie
On ne l’a pas revu depuis plus de trois mois
Sa trisomie et la rétine ils nous ont dit
MA DAME DEPUIS..
(#8 Journal)
Une terrible envie de te faire l’amour
Toi, ma femme, celle que j’adore depuis toujours
Une indicible envie de sentir tes ongles
Sous ma peau, mes pensées, ce avec quoi je jongle
Les plaisirs de la chair rejoignent ceux de l’âme
Et si je suis croyant, ce n’est qu’en vous Ma Dame
Celle que je connais depuis adolescent
La seule que je veux et qui coule mon sang
Comme vous le devinez, suis toujours à vos pieds
Et pour toi, irai loin, jusqu’en éternité
Chercher en poésie, je me ferai devin
Comme Rimbaud et Verlaine, les poètes leur vin
Tu m’es divinité , avais-tu deviné
Mes mots ne sont que toi, ne sont pas divisés
J’ai oublié l’école
Depuis, je farandole..
LES POUPÉES DE MA PETITE SŒUR

Dans la ville incertaine, je vois des hommes creux
Ils lisent les journaux, se doivent importants
D’un travail, de leur femme, ils ont même des enfants
Et lèchent les vitrines du vide de leurs yeux
Ils n’ont plus de prénom et s’appellent anonymes
Téléphones cellulaires et des plages horaires
Instituts statistiques comme nouveaux bréviaires
Géolocaliser leurs vacances à Nîmes
Sur les réseaux sociaux, ils se jettent en pâture
Twitter ou bien Facebook quand ils tournent en boucle
Mad’moiselle-zéro-six sur Tinder s’accouple
Déblatérant de tout, même de leurs ordures
Leur société est triste, ennuyeuse et sordide
Et à leur compagnie, je préfère les fleurs
Écrire des poèmes pour ma petite sœur
Qui aime ses poupées et leurs grands yeux candides
JAMAIS SÉPARÉS

Il y a le carreau brisé
De la fleur le reflet
Et puis, j’ai aimé cet été
Comme à toi toujours serai
Même le temps ne nous a pas séparés
DU GRANIT
.
Du granit-e d’un volcan La pierre à tailler Dire tant À jamais entaillé..
L’AUBE DANS LES OREILLES

L’aube dans les oreilles, il n’y a plus d’oiseaux
Deep-house, infra basses, ce matin à nouveau
Nos danses de cette nuit, passé, l’été dernier
Je voyage vers l’ouest, j’aime tant l’océan..
MARCHÉ DU SAMEDI

Les prophètes que l’on loue d’espèces trébuchantes
Dans la salle des fêtes allouée par la mairie
Des cantiques new-age, des odes à Marie
Jésus comme les autres, ceux que partout l’on chante
Prier m’est impossible, je reviens du marché
J’ai croisé des gens simples aux bonjours embaumés
Nous pensions à la mort, puis nous mettions à table..
DE RIVIÈRES EN FLEUVES

Comme coulent de source De rivières en fleuves Sommes dans notre course Et de vous je m’abreuve Coulez ma bouche Peignez en touches Comme j’accouche Si tu me touches Ainsi soufflent les vents Ceux qui se courant d’air Et comme nous devant Sommes beaux de notre ère Voulez ma bouche Saignez en touches Si tu me touches De toi j’accouche Coule-moi dans ta source Comme je te veux humide Puis à toi je m’abouche À tout jamais séide Veuillez ma couche Quand sur nous louchent Ces vieilles souches Allez, viens ! On se couche !
À NOS FANTÔMES ET PHANTASMES
Phantasme
Est fantôme
Comme crise d’asthme
S’époumone
Faut-il aller au plus profond de l’esprit ?
Passer physique ?
C’est quoi le déni ?
Sciences psycho-physiques ?
Refouler ?
Se défouler ?
Elle a peur de tout
C’est pour ça qu’elle parle
De tout et de rien du tout
Comme le peintre qui vivait Arles
Elle a fait sa vie en entier
Entière, intelligente
Elle a battu le pavé
Mais jamais sans entente
Refouler ?
Se défouler ?
Elle n’emmêle pas les pinceaux
Elle sait dire toutes les vies
Elle a le verbe haut
Qui s’exprime Lavis
Elle a la haine des cases
Ils disent la connaître..