Les notes d'un poète réveillé ne valent pas grand chose. Je ne les donne que pour ce qu'elles valent ; à mes risques et périls. Une expérience de plus. (Jean Cocteau)
Mauve auroral. Fanal vital. Le jour qui s’ouvre est pavé de rose vertical. Monterai-je à son mât de cocagne, au faîte duquel filent des lignes d’encre de Chine ou d’ailleurs ? Pas cette fois. D’autres défis m’appellent, plus réels. Des odyssées pied à pied, terre à terre, où le don de soi à soi-même apparaît primordial.
C’est beau ici et avec elle Écrire comme les oiseaux à tire d’ailes Envolent de plumes nos mots rebelles Pour dépasser ce que l’un sût Père fît ciel
Ce matin de l’autre levé du soleil En rayons de l’un de vos printemps sans abeilles Deux âmes achoppées au fin fond du réel À l’à venir d’angles en droites parallèles
Comme les deux enfants jouent leurs destins à la marelle Lançant un caillou pour écrire l’essentiel Ces mots sucrés et attendus comme le miel Goûtés d’un morceau de pain de la veille
Deviendront-ils les vieux de la vieille Quand au paradis l’enfer sommeille L’âme d’un vers bu à la treille..
Regarde la nuit dans les yeux Celle que tu crois dernière toujours Et qui par foi revient De toute façon au même endroit
Tout ce que tu étreins du regard Quand tu quittes et pour combien de temps Tu ferais double pour tomber pile en face De la seule femme que tu aies jamais aimée
Le calme de la nuit Peu à peu comme une anesthésie De souvenirs mêmes de quelques heures Ou revenant de loin cette première fois ici
Alors comme Brassens et d’autres dits poètes Tu te fais tout petit Comme les mots ne peuvent-ils jamais écrire Tout cet amour que tu en portes..
Ce matin de toi endormie dans la chambre Sensible à tant de tout et même beaucoup plus Ce qui fait chaque jour ainsi que chaque nuit Comme de ces trois qui sont nés de ton sang
Tes enfants et leurs dans ton regard Vigilance et observance ainsi tes maîtres mots À l’encre de ton corps, de ton cœur, de ton âme Toi la femme-maman dont je partage la vie
Dors mon amour, repose-toi un peu Je ferai un soleil lequel n’est pas encore Et je t’inventerai de merveilleux poèmes Pour te dire bonjour et tendresse des heures
Allumer les sourires des tiens et que j’aime Comme s’ils étaient de moi
Tard après le beau de cet après-midi Sur un parking out of the city Un quelque temps dans la voiture quand tu t’es endormie Du cœur ou de l’âme comme on l’appelle ici Me venait ce mot comme une poésie Merci..
Vagabonds d’une passe de poésie Quand le soleil brille après les jours de pluie Avant toute chose un très vieux poète avait certainement deviné la musique Celle de cet après-midi comme un jour que l’on fixe en applique
Un peu plus de lumière et d’humeur printanière Un oiseau me chante que l’amour pourrait être ou non éphémère Comme une saison ne ferait pas l’enfer Alors que le ciel me raconte une éternité liminaire
Si tu savais comme j’aime mes cheveux dans les tiens Et faire la soupe avec toi Sans tomber comme un vieux dicton dont j’ai si peur parfois Capillotracté dirait un vieux copain
Cette nuit alors que tu dors et les enfants aussi J’écris quelques lignes qui ne pourront exprimer Puisque les belles phrases sont plus étriquées Que les bonheurs quotidiens que je connais ici
Je ne suis pas tombé du ciel comme dit la chanson Non plus revenu de loin comme d’autres le pensent Ceux-là qui ne vivent qu’à moitié sans même quelque sens Comme dans une cour carrée leur esprit tourne en rond
Et dans beaucoup de poèmes D’une rime facile pourtant loin du futile De ma plume d’albatros sur terre, malhabile À conjuguer que je vous aime..
Comme depuis naissance nous avions fait notre vie autre part Quand on me demande d’où je suis Le lieu le plus simple que je connaisse c’est partout et nulle part Le coin que je dis
Cette réponse précise malgré tout me vient de ma mère De son humour et de sa répartie Quand de garnison en garnison tu as suivi ce père militaire Et puis ta propre vie
Depuis quelques temps elle est à tes côtés Dans cet ailleurs que tu ne connais pas du tout Ici, la femme de tes jeunes années
On appelle ça chez nous Que j’espère pour toujours et à jamais Devrions-nous passer pas loin de chez vous..
Sont aussi allés hier dans ce coin là Vous raconterai tout ça Certainement un jour au bigophone Tout va bien 😊 Ce matin Réveillé avant que réveil ⏰ ne sonne..
Il y a des rencontres partout Même ici il y a de tout Onfray parle d’une génération, celle où tu likes ou bien tu niques Qu’on se croirait aux jeux du cirque
Les comment taire seraient pour moi Ceux qui échangent plutôt dialogue Au XXIème parfois On peut chanter le décalogue..
Comme je déménage depuis naissance J’ai bien entendu quelques aisances Et depuis peu passé à l’ouest vraiment Comme j’y étais bien avant diraient certains savants..
Le sens de la vie, c’est déguster quelques tartines à la confiture de fraises en se disant que ça ne durera qu’un temps comme ce jour de grisaille..
Le sens de la vie, c’est entendre la sonnette de son exil, descendre l’escalier et remercier le livreur de GLS avec un Grand sourire en lui souhaitant une excellente journée..
Le sens de la vie, c’est déballer le paquet qu’on vient de recevoir, photographier ce qu’il y a dedans, et pour la remercier avec quelques larmes de joie, appeler l’envoyeuse avec une application vision du XXIe siècle..
Le sens de la vie, c’est toujours y croire quoi qu’il soit arrivé et quoi qu’il arrive..
Faire acte de foi que quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe, quel que soit le thème, ne plus écrire que le beau. TU EN AS BEAUCOUP PLUS BESOIN QUE DE LAIDEUR, je pense.. (et moi surtout..)
Depuis des soleils de temps nous faisons cœur à cœur, ton corps à gauche et mes mains à droite de toi et, ses siècles des siècles qui éternisent nos âmes et, chatoient tes cheveux blonds sur mon torse d’automne quand ma main les cajole et, tes yeux tant j’écris qu’ils sont verts de printemps, comme quand tous deux étions adolescents de nos premiers baisers, quand j’avais dix-sept ans, que j’étais pas sérieux pour un peu le poète, si j’avais su un jour notre amour immortel..
Blondeur de ses cheveux, robe moutarde relevée sur les cuisses, elle chante la nuit assise sur l’été pendant que coulent les discussions en langue étrangère, et quand la parole se délie, je goûte à sa bouche des mots qu’elle invente pour moi.
Alors je me jette à son cœur et embrasse ses pieds maquillés de rouge. A genoux entre ses jambes, je lui déclare ma première prière et le ciel se découvre.
Il y a partout l’univers ces élans du cœur, ça chante les lunes et les soleils depuis toi et rien que pour nous, tout le monde en vous et, cette étoile danse avec l’éternité, regardez Ma Dame, Mon Cieux, nous dites-nous que tout va très bien hier, aujourd’hui et demain à présent et, présente-moi à leurs yeux ainsi les enfants qui jouent comme tambours battant cette simple évidence, du printemps à l’hiver, de soirées en matin, cette pleine lumière qui brille l’horizon et, le bleu de l’azur paradis des oiseaux en volées d’océans, par-dessus les montagnes avec les courants d’air, écoutez à tout vent l’amour incandescent et, croyez le poète, à chaque jour suffit son bonheur..
Jour de grisaille mais tu es là et, j’ai répondu à Lennon que le soleil est blonde quand il m’a chanté « here comes the sun » et, hier tu rayonnais la lune de tes danses et, avec les étoiles je te contemplais et, tu chantais autour de l’univers jusqu’à son origine et, tu peignais tes ongles au bleu des lendemains de mon cœur amoureux et, la terre était légère, elle flottait sous tes pieds et, je les embrassai de prières païennes et, les dieux comme les antiques déesses tressaient les plus belles perles dans tes cheveux et, tu continuais de danser la nuit et, m’accordais la grâce de cet amour que j’attendais sans fin..
La musique dans mes oreilles qui me chante de faire le bonheur à notre image et, je t’ai dit que j’irai jusqu’au bout, jusqu’à la fin avec toi et, je sens que l’éternité n’a pas besoin de leurs dieux et, qu’il n’y a justement pas de fin.
Je me donne comme jamais à tout jamais, et encore après jamais..
3 h du matin, complètement nu dans la cuisine pour ne pas te réveiller alors que j’ai une terrible envie de te faire l’amour en pleine lumière, les yeux partout sur toi et en toi ; la lumière parce que tu me l’as donnée comme jamais je n’aurais cru et, c’est pour ça que je n’ai plus besoin de la recevoir venant d’ailleurs, tu fais chaud à ma vie, tu es brillante, tu illumines.
J’ai eu aussi vers 17 ans, et j’aimais pas et, je ne savais pas ce que je n’aimais pas et, il y a encore plein de trucs que je n’aime pas, peut-être pas les mêmes que toi parce que soi-disant je suis vieux, enfin t’as raison puisque c’est toi qui le dit, mais en tout cas j’aimais pas et j’aime toujours pas, un peu comme toi, je dis ça mais, aujourd’hui j’aime beaucoup de choses et j’arrive à définir les choses que je n’aime pas et, puis je préfère parler des choses que j’aime, parce que j’essaye de ranger ma colère une bonne fois pour toutes ou bien parce que je fais semblant de ne plus avoir de colère, c’est pas de la lâcheté tu sais, c’est par exemple te respecter infiniment et plus que tu ne crois.
C’est pour ça qu’hier, je t’ai envoyé ce poème d’Arthur Rimbaud chanté par le grand Léo.
Et dire que tu étais là, il y a trente ans, devant moi déjà, que je ne voyais rien, que j’ai le cœur je ne sais comment à cinquante et un ans, enfin, le cœur comme je ne l’ai jamais eu, comme je n’aurais jamais cru. Et dire que tu avais seize ans et moi dix-sept, qu’on était dans ma chambre d’adolescent et tout de suite plus de trente ans après, Indochine, j’ai pas envie de la voir nue, tu n’as pas dit non ce jour-là et on est pas allés loin, mais assez pour s’en souvenir, assez pour que je t’aime plus que tout maintenant que tu es encore plus belle avec tes cinquante ans dans quelques jours et j’en ai les larmes aux yeux alors que t’es partie pour une heure ou deux, j’attends, comme tu m’attendais, comme je t’attendais tous les matins devant les escaliers de cette école si particulière, et peut-être qu’on savait déjà qu’on serait ensemble ailleurs trois décennies plus tard, et je me dis que la vie est étrange et surtout merveilleuse comme toi, une vie ça parait rien quand on a été solitaire, mais quand tu es là mon amour, la vie c’était déjà toi et tu le savais parce-que tu m’aimais et je ne comprends toujours pas pourquoi, j’ai quoi, je sais que mais c’est pas ça, alors les larmes coulent, plus longtemps après notre premier baiser et ce lit d’adolescent où j’avais été si maladroit que je t’avais fait mal et peut-être peur, je m’étais retiré et tu m’avais dit on recommence et je m’étais rhabillé et je t’avais dit non, j’avais peur de te refaire mal, j’aime pas te faire mal, je ne veux plus te faire mal avec mes gestes brusques quand maintenant je te serre si fort contre moi, ces façons que j’avais déjà d’être maladroit avec toi et avec tout le monde en tous cas. Je n’ai jamais été dans la mesure comme cet amour que j’ai pour toi au-delà de toutes mesures, le ciel même n’est pas à la hauteur, alors qu’est-ce que tu fais avec moi, là, pas loin de l’océan, je me pose toujours la question, j’ai quoi de particulier, pour toi je sais mais je ne l’écrirai pas, le ciel au-dessus du ciel serait jaloux et ne penserait plus qu’à te ravir, te faire envoler alors je te chercherai partout vers l’univers, je demanderai aux aliens si t’es dans le coin de la soucoupe et que dieu pourrait forcément me renseigner où t’as été ravie, loin du lit comme il voit tout et connait tout. L’amour ne frôle plus, il est là et je continue de croire qu’il y a un ciel au-dessus du ciel du ciel et encore au-dessus encore un ciel, je n’invente rien parce-que tu parles à partout en moi, jusqu’au tréfond, jusqu’au fin fond et ça rayonne tous les rayons de lunes et de soleils, le bleu des cieux tout de suite, pas loin de l’océan, le vent est frais ; quand on s’est retrouvés beaucoup plus tard, quarante-neuf baisers à l’aéroport, un passage vers chez toi, vers chez nous maintenant, et je t’aime à en pleurer plus que toutes les joies réunies, un feu de larmes, l’émotion qui déborde et enflamme ce que les hommes appellent le cœur et ça continue à déborder l’âme jusqu’à envahir tout le reste, la cour intérieure jusqu’à l’extérieur de partout, la rue qui court comme toi et le temps et l’avion et l’océan première fois avec toi après les quarante-neuf baisers, nos lèvres, tes cheveux toujours blonds et lumineux avec ma main emmêlée, et tes yeux verts quand au téléphone ta voix très longtemps après les escaliers de l’école, comme des transparences de pierres précieuses, tes yeux verts en transparence comme les premiers sentiments, les emballements sur les places de Paris, je t’embrasse, je te serre fort dans mes bras, j’ai peur de te perdre mais ça n’est plus possible, tu es revenue, tu es là, même si tout de suite tu es dans la voiture et j’attends que tu reviennes dans une heure ou deux pour te dire à quel point je t’aime petite femme chérie.
Jaillissant en ma bouche l’estuaire d’un océan, tes blonds cheveux qui coulent jusqu’au milieu du dos, tes yeux verts de flots dansés au fond des miens, j’ai tant rimé tes mains et tes pieds maquillés, comme tu pénètres-moi d’un amour singulier.
J’irai sur des tempos outre-mesures danser les soleils de tes cheveux, double accroche de l’éternel été, source brûlante de ton pubis et tes lèvres embrassées et rimées de ma langue comme ton sourire découvre l’ivresse de l’Océan en vagues de plaisir et, l’horizon dévoile les yeux du ciel..
J’ai allumé une cigarette, j’ai attendu que le temps se consume et, j’ai regardé le cendrier et, j’ai essayé de deviner ma vie dans les cendres. J’irai.. alors que tout s’éclaire un peu, que je vois la sortie d’un tunnel et, que mon coeur bat vraiment pour la première fois et, j’arrêterai de respirer et, il n’y aura plus rien et, je sais pas trop ce que c’est rien, ni le vide, ni le néant, ni l’éternité. Ca me tracasse toutes ces choses, ça me bouffe la vie, le supermarché de la mort et, je me demande qui paiera ma location d’outre monde ; à vrai dire je m’en fous, je veux être la racine d’un arbre, même une toute petite racine, infime, ridicule de pissenlit puisqu’on les plante par là et, j’ai vraiment pas envie d’être logé dans une HLM à perpétuité-renouvelable-tout-les-cinquante-ans.
Ce soir, tu me manques terriblement et, je m’en veux des poèmes merdiques que j’ai écrit cet après-midi, des trucs qu’un pré-pubère boutonneux aurait pu griffonner en marge d’un cahier. J’habite en marge du monde, comme si je suis un peu parti, comme si je suis rien, comme si j’ai la vie en sursis..
Je veux t’aimer encore longtemps, mais longtemps c’est pas beaucoup, c’est toujours pas assez, c’est comme encore moins qu’un souffle, je serai soufflé sans avoir joué, un jour j’irai..
Il y a ce type qui chante derrière l’écran et, le cul sur ma chaise je danse mon sans toi, mon sans ton regard, mon sans ton corps et, tu dis “j’ai pas chaud” et, tu ris un peu au téléphone. Je me tais et j’allonge des mots qui aimeraient t’allonger, tout de suite, t’enlacer, t’embrasser, et puis.. tout ce qui me manque de toi.
Il fait gris comme mon paquet de tabac et, nos villes à l’opposé, c’était bien cet été, l’aéroport et tes quarante-neufs baisers, je tremblais, tu étais si.. et, j’entends ta voix qui me déchiffre et, le chanteur Noir qui se move tout en soul et, on dit âme et, je crois, ça doit-être ça la traduction en français ; âme ça groove moins que soul et, “Get into the groove” et, j’ai envie de boire tout mon soûl de toi, boire tes mots, boire tes yeux verts un peu mouillés et, pas que.. et, j’ai envie de bière ou de vin, mais ça ne remplace rien et, surtout pas toi.
Je continue de me balancer du vague à l’âme sur la chaise, droite à gauche, un peu gauche et, je me demande si je vais me mettre nu pour écrire, comme quand je te parle. Nu, comme on était en vacances et, je t’écris tout ce qui me passe sans arriver à me passer de toi ; il fait un peu frais, c’est pas le froid glacial quand il y a eu la coupure de gaz, c’est juste un peu frais et, tu n’es plus à l’autre bout du fil et, j’attends la sonnerie comme on attend une permission ; la permission de me mettre à nu, sans le plus léger voile de brouillard, sans mentir mon cœur, sans mentir ni mes paroles ni mon regard, si au moins on était côte à côte ou face à face, ou alors t’imagines..
Ne m’empêchez pas de ne pas dormir
Dans la nuit je lis des musiques et j'écoute les mots
C'est ainsi que je voyage, je suis en revenir
Pas loin de vous, je veux dire chez nous, tout au bord de l’eau
Je ne connais pas ici, mais j'y suis déjà passé
C'est là que je suis attendu, par la femme dont j’ai rêvé
Cet amour inconditionnel qui a su traverser les années
J'entends encore les cancres de tous les poètes
Comme écrire une lutte aussi bien qu’une fête
Quand tu crevais la dalle de ces mots qui entêtent
Et qu’avec les simples partageais ton assiette
Aujourd’hui, tu cliques le clochard au fond d’un canapé
Allez ! vas au bureau ou à l’université
Moi, j’ai à lui parler
Déçu, par ces gens qui te mettent dans une case
D'où tu ne bouges plus, leur esprit pétrifié
Convaincus de bien faire et puis de bien penser
Qui signent de virgules chacune de tes phrases
Elle danse par-delà les gens et la rue tourne des yeux
À son allure droite et raffinée le passant s’écarte respectueusement
L’été passé elle marchait pieds nus et les orteils peints d’océan
Sa grâce et son autorité naturelle me plongeaient pauvre bougre
Aux sources de mon trouble
Mes lèvres comme ma gorge ruisselaient de mots mystérieux
Cette femme est très belle et je ne suis qu’à elle
Baisant ses longs cheveux et fleurs en rosées
Divine pluie d’orage à ma bouche fanée
Transi et titubant d’amour
Je croyais à la grâce
Me faisant troubadour
J’ai resserré le collier
Qu’elle m’étrangle de son amour
Me suis jeté à ses pieds
Comme nous avons dansé toute la nuit
Sur des musiques à en devenir sourd
C’était enfin la vie
Et ses longs cheveux blonds qui volaient sous la lune
Claquaient le vent et les embruns du proche océan
Nous étions une et unique envie
Parce qu'elle brûla en moi en dessous de la dune
Depuis chaque nuit j’attends
Nos effusions d’un même sang
(#Journal 10)
Alors ? T’es guérisseur ou je n’sais quelle conn’rie
Alors ? tu es coach ou bien une autre escroc'rie
Même si je ne crois pas, je préfère curé
Ou encore un Imam si tu veux me faire chier
Mais ne m’emmerde pas à venir me squatter
J’ai pas besoin de toi, j’ai déjà tout gagné
J’ai une très belle femme et un peu à manger
Tes théories new-age ou bien webêtisées
Ce n’est que pour l’argent et puis les imbéciles
Alors te fais pas d’bile si certains sont débiles
Tu gagneras du fric, mais ce sera sans moi
J’ai d’l’eau au robinet et puis quelques idées
Va voir ailleurs s’teuplait, sans toi je sais nager
Maint’nant si t’as envie d’un peu de poésie ?
Viens chez moi c’est gratuit..
Bouleversez-moi, aux tréfonds,
Temps je vous adore, blonde Vénus
Au double sexe des divins androgynes convergeons
Sans qu’éphémères et immortels n’érigent hiatus.
De cette alliance-nous-
Alliage-notre-corps-notre-esprit !
Quand cet instant suis à genoux,
Exaucez-vous, je nous en prie.
Puis-qu’un unique-ainsi-nous-sommes,
Fondu aussi terre-ciel-éther ;
Lors, à l’Eden dû notre somme,
Printemps offrirons notre hiver..
La nuit comme lumières et son, ainsi phosphorescences, serre-moi, tout toi brille, la bouche comme, les yeux comme le ciel, comme le monde et l’univers autour, si seulement, me voyais décrire nos nuits, si ne plus dormir, et seulement si, âmes à l’origine, retours et aller vers, étoiles tes pupilles et mes seins qui pointent, pulsation des corps, fusion, te pressens transes et accords, fission, libères la danse, spirale t’élève aux confins, disque lunaire, tourne, viens, va, danse, ne détournerai le regard, et nous embrasons, circonvolutions à se faire pâmer Vénus antiques, incandescences, te retourne encore, de bords en bâbords, affluences, mords, montée des lunes, élévation, brûle, caresse, inonde, gouttes lamper inépuisablement, tumescences, flux, turgescence, te retiens, reflux, me contiens, dansons incessamment, m’abouche, embrasse les lèvres, Aphrodite, Déesse, me presse à tes pieds exhausser nos fièvres, assouvir l’infini, voluptance m’enveloppe, entre toi, détroits et alentour délicieux, bras se jettent, vaisseaux, souffle soudain fugitif, rafales et éclairs étincellent-nous, chant immémorial du sang qui martèle, foudres et déflagration, infinitudes enfin..
J’habite au bout la coursive
Simple de ma vie furtive
De mots non galvaudés
J’en ai fait mon idée
Et encore, j’ai des godasses
J’ai de la chance dans la masse
Ce que pensent les gens
J’ai fait mon firmament
Par ce que je suis poète
Moins-que-mon-cul-je-pète
L’enfant me dit « je t’aime »
C’est pour ça un poème..
(#9 Journal)
Nous sommes dans l’ère du clic
Ce sont les jeux du cirque
Pouce en haut des réseaux
Quand Machin Le Très Beau…(f)
Fier comme un commentaire
A baissé le salaire
D’un livreur Ama-chouette
Sans livrée de soubrette
Puis beau le très machin
D’une porno-vidéo
Kévin Le Gros Malin
Délivre son cerveau
À sept ans c’est normal
D'apprendre les annales
Le contrôle parental
Ma foi est si banal
Que je pusse en dire plus
Bien que d’aucun ne susse
Et lire je préfère
Houellebecq ou Baudelaire
Internet n’est pas con
Seuls certains le sont
En faire bon usage
N’est pas un avantage
Chambre d’adolescent, tout en haut, une affiche
Des rêves rock n’ roll, des clubs où l’on s’affiche
Faut revenir sur terre, elle est parfois très basse
Mais nous on écoutait le riff de la basse
Le Velvet Underground, guitares électrifiées
On irait en studio, enregistrer cet été
Faut revenir sur terre, elle est parfois bien crasse
Mais nous on traduisait les paroles de Crass
On chantait ainsi font les crêtes de keupons
Les concerts à dix francs qu’on pogotait en rond
Sur les Garçons Bouchers, les Bérus, les Wampas
Faut revenir sur terre, elle est souvent très basse
Ce matin de métro sous les néons laiteux
Je donne un peu d’argent à un nécessiteux
Et je déchire l’affiche d’un obscur syndicat
Atelier, ce matin, le petit Jérémy Que personne ne voit, à part sa différence Derrière la déligneuse, doucement il me dit Je ne vois plus d’un œil, mais il faut qu’il avance
Et je ne le crois pas, connais toutes ses blagues Chaque jour, l’un et l’autre, nous rions, bonne humeur Travailler avec lui, c’est comme le bruit des vagues J’entends plus les machines, n’endure plus les heures
Et encore, vers dix heures, un peu avant la pause Me redit pour son œil, et je ne le crois pas Se remet au travail, de tout, de rien, on cause Les liteaux et palettes, la force de ses bras
La sueur et puis son dos, comme il ne se plaint pas Est allé à midi jusqu’à l’infirmerie On ne l’a pas revu depuis plus de trois mois Sa trisomie et la rétine ils nous ont dit
Cette humanité n’est qu’un panier de crabes
On se crache à la gueule, Français, Chinois ou, parlant arabe
Et dis-moi
Ce qu’ils font là
Tous ces cons
À dire
Ce qu’il faut prédire
Leurs religions
Leurs institutions
Tout cela
Ma foi
Moi
Je n’ai rien dit
Je n’ai écrit
Que poésie
Et je t’emmerde
Que l'on soit Croate ou Serbe
Ou, qui que je sois
Ma foi
Je gerbe
Tous ces mots à leurs bouches
Et je sais le gaz dans les douches
La vie étouffée..
Et que je sois
Encore une fois
Juif, Chrétien ou Musulman
Ou
Je ne sais quoi
Est-ce que c’est toi qui mens
Ou bien moi
Un peu trop franc
À te dire
Que..
Sans
Nos désirs
À toi
Et à moi
Comme volant
À tout vent
Rêves de pissenlits
Je dis..
(#7 Journal)
Je te dis
Tout ce que j’écris
Ce n’est qu’à toi
Mon unique fois
L’instant où je crie
Me donne tout à toi
L’instant où je te prie
De me prendre à même moi
Non pas
Je te donne
Ma foi
Je me donne
Fais de moi
Toutefois
Toutes fois
N’hésite plus
Nu
Devant toi..
Comme coulent de source
De rivières en fleuves
Sommes dans notre course
Et de vous je m’abreuve
Coulez ma bouche
Peignez en touches
Comme j’accouche
Si tu me touches
Ainsi soufflent les vents
Ceux qui se courant d’air
Et comme nous devant
Sommes beaux de notre ère
Voulez ma bouche
Saignez en touches
Si tu me touches
De toi j’accouche
Coule-moi dans ta source
Comme je te veux humide
Puis à toi je m’abouche
À tout jamais séide
Veuillez ma couche
Quand sur nous louchent
Ces vieilles souches
Allez, viens ! On se couche !
Cet escalier est intérieur, bien caché, si bien enfoui pour vos yeux aveugles et les miens aussi. On ne peut le remarquer qu’après un certain degré de concentration, une inflexible attention… comme s’il était derrière des vitraux ou une verriè
La diction Est maîtresse De toutes dictées.. Je n’ai qu’une à diction.. La mienne mot pour mot.. Faites-vous grâce de mes maux.. A la faveur de toutes nos saisons Toujours de notre Amour au Diapason.. Des siècles dans nos eaux Vivants nos émaux.. Une Orfèvrerie vernissée.. Mes vers sont à vos pieds Emplissez-les A vous enivrer.. De vos parfums d’amande Ma dévotion demande Un rituel bouche à bouche En goutte à goutte.. De vous assoiffé Je vous prie épanchez.. Coiffez-moi Du bout de vos doigts Et Penchez-vous Sur moi.. Oui, Ma Dame..
Il n’y a pas d’échec sans le mat, Tenons-nous à.. Tant que Ecrire Chanter Danser Malgré quoi ? Ne restons pas coi.. Et je reprendrai cela En faisant lien Avec le tien Je t’accolade « frère humain » Comme disait Villon Pas si con.