Les notes d'un poète réveillé ne valent pas grand chose. Je ne les donne que pour ce qu'elles valent ; à mes risques et périls. Une expérience de plus. (Jean Cocteau)
Ceux de l’ère où ça fait bien faire bien Moines crasseux de cantiques sur twitter Veulent la poétique en gueule de chien S’aboyant des faïences en rimes serial killer Comme ça frime à qui mieux mieux J’ai déserté les réseaux excepté celui-ci Puisque m’emmerdent les cultureux Et autres sonneurs d’ainsi-on-dit Ceux qui manquent d’air aussi se font du bien Entre petites sectes et auto-religion Scrollant affreusement bien leur faire valoir pour rien Comme priapisme et persistante masturbation Ceux qui collés à leur écran Les consentants du pas de l’oie Gavés d’écritoires édifiants C’est pas ma faute à moi
Qu’est-ce que tu racontes, elle me dit, tout de suite, et elle rit et j’aime ça. Pourquoi bœufs, placé comme ça, parce que mal placé-e-s, puisque les Beurres Oeufs Fromage, on ne se dit pas bof, quoi.. on croit qu’on est pas des beaufs, et j’envie mon ex-beau-frère, d’être un couillon dans l’œuf.
Tu sais, j’aime écrire face à toi
J’ai besoin
Comme ce je ne sais quoi
De toi prendre soin
Et te faire rire
Et “y’a trop de et, tu me diras”
Mais j’en rajouterai
Pour notre avenir
Et tu sais
Et
Et
Et
Et
Et
Et
tu n’es pas un mets
Ni un mais..
Souvenons-nous du barbier
Il a ses villes
Il m’appelait Mon-Sieur-Oui-Mais
Sans cédille..
Je ne sais pas ce que viendrait foutre une cédille dans un mais
Je connais le silence de ta réponse Nous nous aimons depuis le temps Où nous ne faisions pas gaffe aux coups de semonce Depuis que nous nous aimions déjà enfants
Et ce soir j’ai une petite larme de joie Alors que je perds mes dents Et tu me réponds garde foi en moi Je n’en demandais pas tant
Mais la vie est ainsi faite Et tous ces mots qui nous entêtent Font de chaque jour une fête..
Ce n’est pas que j’ai envie J’ai besoin de chanter pour toi Et c’est parce que je suis en vie Que ma poésie n’est que pour toi
Et quand je chante c’est un besoin de toi Une envie n’est que fugace Et quand j’écris je ne parle pas que de moi Avant tout je parle de toi et que le ciel fasse..
Tu sais que je n’y crois pas au ciel Parce qu’il me semble impossible qu’il y ait d’autres cieux que toi Tu es mon essentielle..
C’est le regard souriant De cette nuit vraiment Que courbe votre corps A la lueur d’un égrégore Main affleurant En partie traversant De cuir en végétal Le champs instrumental Je veux être l’instrument De vos plaisirs Être l’eau de votre peau Être l’eau à votre peau Boire autant vos mots que.. ..De vers idéaux.. Corps de poésie-s En décors d’Ambroisie M’abreuver à votre amphore Renforcer et rendre solides Vos talons d’Achille M’inspirer de votre flore Balancer vos cédilles M’effleurer de votre mousse De m’asseoir Je m’éclabousse Vous écumer de ma bouche Je vous sais fine mouche Je ne compte pas Je vous rêve sur mes bas Des bas jusque dans vos hauts De voltige jusqu’en écho De vos trapèzes vertiginaux A votre main un anneau Jours heureux marqués D’un sceau Des châteaux de sable Pour les marmots Et l’océan en sac à dos..
Je me suis regardé dans le regard des autres, et j’ai failli m’oublier dans le jugement qu’ils portaient sur moi.
Je les ai souvent approuvé, autant dans le pour que dans le contre, et ce n’était pas faiblesse de ma part ; c’était surtout diplomatie et intelligence dans toute l’acceptation de ces termes et leurs acceptions.
Surtout l’amour de mon prochain même jusqu’à l’abnégation, voire une certaine forme de sacrifice et d’autres fois une vanité inhérente à la condition humaine.
Pour ce qui est de ce soir, je suis toujours un peu comme ça .
À toi l’ami, à toi celle ou, celui que je connais, ou pas encore, ou, que je ne connaîtrai jamais, de bien vouloir prendre en considération ma part d’humanité comme celle que je t’ai accordée, ou, celle que je t’accorderai, ainsi que celle que je t’offrirai de tout mon coeur, de toute mon âme, et en toute conscience.
Elle m’a appris ma douceur Ma bienveillance Ma gentillesse
Au fil des heures Je ne suis plus cette prétendue différence Et mon cœur est en liesse
Cette nuit est importante Capitale comme elle l’a si bien dit il y a quelques jours Et puisque le bonheur me tente J’écris ces mots sous l’abat-jour
Je t’aime frère humain
Je t’aime sans confrérie Sans religion Sans culte des saints Sans chichis Sans abnégation
Je t’aime petite sœur de cœur et de sang Je t’aime maman J’aime ton courage et ta dignité toi mon père si précieux Je t’aime frangin qui n’est pas aux cieux
À travers vous j’aime toute l’humanité Et je sens les larmes monter Des larmes qui ne sont plus colère Des larmes qui ne sont plus barrière
Et vous savez que c’est bon Que ça n’est pas l’une de ces mystiques révélations Que ce n’est plus tourner en rond Puisque ça vient de tout au fond
Alors Ce n’est peut-être qu’un instant Mais je le veux encore Indéfiniment
C’est plus qu’une impression Plus puissant qu’un sentiment Plus pur que la meilleure intention
Ça m’a saisi Comme ça Et je veux rester ainsi Avec toi
Celle qui m’a décelé Celle qui m’a deviné Celle qui croit en ce que je ne savais pas de moi Celle en laquelle j’ai foi
J’ai très peu de limites Mais avec toi j’en veux encore moins Tu ne m’enfreindras jamais Parce qu’il y a un nous enfin Qui se respecte L’un et l’autre nous posons la question dis-moi Nous la résumons En nous
Ma destination est près de vous Cette nuit J’aimerais vous ré-aliter Vous saisir les yeux dans les yeux Que nos heures ne soient jamais soufflées Vous savez que je ne sais pas jouer
Je veux qu’on s’aime partout Tu m’incandescences J’aimerais ta vague d’eau salée dans ma bouche Ce n’est pas un vague désir C’est un désir de toute vague
Lui ? il n’a rien à dire puisque c’est un poète. Qu’il prenne une serpette ! dont on paiera sa tête.. Il faut le mettre au somme des bêtes ; Qu’il oublie ces mots pour lesquels il s’entête.
Postillonnons sur lui de langues analphabètes, Aujourd’hui et demain on lui fera sa fête, Puisque, ne dira rien c’est une femmelette, Qui nous parle d’amour et pensées désuètes.
Il ne vaut pas un grain de blé, Celui qui gonfle au soleil d’été./.
La clef de voûte et les murs effondrés laissent l’édifice à ciel ouvert. Des portes sans serrures, qui s’ouvrent et se referment, claquent à la taille des pierres et grincent des dents sur leurs gonds.
De l’ancien salon où l’on veillait, la cheminée, des chaises fracassées et porcelaine brisée. Quelques goulots de bouteilles, souvenirs et défuntes fêtes, un vieux couteau rouillé qui a oublié les chaudes saveurs du pain tout juste sorti du four.
Au loin, le vent fait chanter la cloche du village abandonné, lui aussi. Le sacristain ne tire plus la corde au cou de ses brebis. On vient là, pique-niquer en famille du dimanche et l’on raconte aux enfants qu’il y a un trésor dans l’une ou l’autre de ces maisons.
Alors, ils cherchent et reviennent pour goûter, les mains pleines de vieilles bibles rongées de poussière, une pièce de cuivre ou un calendrier.
Les vieux se souviennent. Il y a un fantôme. Ils l’ont vu, surpris par La Nuit, tirant un âne autour de l’église, sans jamais y rentrer.
Une autre nuit, Mendelssohn, écouter pour se remplir du vide de la masturbation : toujours ces femmes en talons. Vider-pleurer. Écouter, remplir, médicaments qui ne luttent plus contre l’angoisse. Une autre nuit à chercher. Chercher quoi ? L’impossibilité des possibles. La possibilité des impossibles. Cibler. Impôt sur le cerveau à défaut d’argent. Imposables les idées de… les siennes. Fixer les idées. Bloquer. Écrire pour survivre ; ce nœud dans l’estomac, dans les tripes. Avec le cœur qui bat chaque bruit et l’émotivité qui déborde. Il cache son visage dans ses mains ; plutôt, il passe ses mains sur son visage. Il n’y a plus rien que la nuit et Mendelssohn.
Après leur déclaration, ils s’étaient retrouvés seuls, elle et lui.
Silences je vous prie..
Discrètement, par un processus que ni lui, ni elle, ni personne ne peut imaginer, elle lui souffle quelque espèce de poème moral ou historique sur l’amour maternel et, il écrit les solitudes intimes à cette fin d’humanité.
N’aie pas peur lui dit elle, tout le monde est comme toi et tu n’es pas comme les autres..
Relis le titre de cette prose, parce que ça commence toujours comme ça.
Et, lectrice, si tu es trop fatiguée pour lever les yeux jusque-là, relis la première phrase après.
Crois pas à l’eau de rose quand on bouffe des orties sans soupe et qu’on crève la dalle parce qu’il y a le budget-mauvaisebouffe-bière-tabac-et-tout-ce-que-tu-pourras-imaginer.
Mais ? ça commence toujours comme ça.
Je t’aime.
Relis le titre ou la première ligne après, ça fait du bien.
Elle lui répète, ce sont mes mots qui sortent de ta bouche et de tes mains, n’aie pas peur, je suis là, juste à côté, regarde à droite, à gauche, devant, derrière, en haut, en bas, c’est moi, je t’aime.
Il allume un mégot de cigarette roulée et s’en remet au clavier. Elle diffuse l’impression, lui, choisit les mots et les tournures.
Elle est sentiment, il est écriture, jamais séparés
depuis l’avant, le pendant, et l’après.
L’une au bout des terres.
L’un voyageant comme ils voudront.
Capuche.
Casquette écossaise.
Le mégot a brûlé son index et son majeur jaunis par la nicotine, il ne dormait pas.
Nous sommes nos propres témoins et il y a des choses qu’on ne peut pas partager, parce qu’elles nous font sens mais, sont étrangères même à notre propre famille.
Ma solitude me permet d’écrire et c’est ce qu’il y a de plus important avec toi qui lies ces mots..
Triste Noël sans toi. On a jamais passé de fête ensemble et, j’aurais aimé un miracle, mais les miracles ça n’existe pas, ces scénarios qu’on peut se faire une nuit de Noël, à se dire que l’année prochaine on regardera nos souliers remplis de peu, mais emplis d’amour, enfin, faudrait un miracle mais les miracles ça n’existe pas ; et y’a le chat qui gratte sa caisse, et je ne l’ai pas faite depuis quatre jours sa caisse, et les pâtes qui cuisent petit matin où j’ai la dalle, c’est pas une question d’argent, pour une fois j’en ai, mais la peur des magasins à vomir de marchandises et de clients bousculant la file d’attente ou le rayon alcool ; j’ai rien bu cette nuit, hier, oui, à Noël, une bouteille de vin de Savoie chez mon ex, et comme on avait pas faim, on a pris chacun quatre petites tranches de filet de canard, et les tagliatelles qui accompagnaient, on les a pas touchées ; et j’ai « La Quête » de Brel dans la cervelle, je viens de m’en rendre compte, mais je décompte les années, et je me dis que j’aurais du mal à tenir ma promesse par rapport à toi, et je m’y efforcerai jusqu’à ma dernière goutte de sang, enfin, c’est ce que je veux. C’est pas si difficile de pas avoir même un flirt à bientôt cinquante berges, je m’y tiendrai, j’essaie de revenir sur mes mots précédents, difficile, peut-être pas, au moins pour continuer à pas trop malmener le miroir, et puis te prouver que je suis un mec bien, que je suis à ta hauteur, même si tu mesures deux centimètres de plus que moi, mais comme je sais danser, je ferai des pointes pour t’embrasser ;j’ai peur de l’avenir, j’ai peur de flancher ou de calancher avant même de t’avoir tenue dans mes bras, et je ne veux pas te baiser, et je sais même pas si je pourrais même te faire l’amour, soit le temps, soit les médicaments qui ruinent mon métabolisme, tout ça je m’en fout, c’est pour t’embrasser que j’écris, c’est t’embrasser que je veux, te tenir dans mes bras et retenir ton cœur parce que le mien bat.