ET DIRE QUE TU ÉTAIS LÀ

 

Et dire que tu étais là, il y a trente ans, devant moi déjà, que je ne voyais rien, que j’ai le cœur je ne sais comment à cinquante et un ans, enfin, le cœur comme je ne l’ai jamais eu, comme je n’aurais jamais cru. Et dire que tu avais seize ans et moi dix-sept, qu’on était dans ma chambre d’adolescent et tout de suite plus de trente ans après, Indochine, j’ai pas envie de la voir nue, tu n’as pas dit non ce jour-là et on est pas allés loin, mais assez pour s’en souvenir, assez pour que je t’aime plus que tout maintenant que tu es encore plus belle avec tes cinquante ans dans quelques jours et j’en ai les larmes aux yeux alors que t’es partie pour une heure ou deux, j’attends, comme tu m’attendais, comme je t’attendais tous les matins devant les escaliers de cette école si particulière, et peut-être qu’on savait déjà qu’on serait ensemble ailleurs trois décennies plus tard, et je me dis que la vie est étrange et surtout merveilleuse comme toi, une vie ça parait rien quand on a été solitaire, mais quand tu es là mon amour, la vie c’était déjà toi et tu le savais parce-que tu m’aimais et je ne comprends toujours pas pourquoi, j’ai quoi, je sais que mais c’est pas ça, alors les larmes coulent, plus longtemps après notre premier baiser et ce lit d’adolescent où j’avais été si maladroit que je t’avais fait mal et peut-être peur, je m’étais retiré et tu m’avais dit on recommence et je m’étais rhabillé et je t’avais dit non, j’avais peur de te refaire mal, j’aime pas te faire mal, je ne veux plus te faire mal avec mes gestes brusques quand maintenant je te serre si fort contre moi, ces façons que j’avais déjà d’être maladroit avec toi et avec tout le monde en tous cas. Je n’ai jamais été dans la mesure comme cet amour que j’ai pour toi au-delà de toutes mesures, le ciel même n’est pas à la hauteur, alors qu’est-ce que tu fais avec moi, là, pas loin de l’océan, je me pose toujours la question, j’ai quoi de particulier, pour toi je sais mais je ne l’écrirai pas, le ciel au-dessus du ciel serait jaloux et ne penserait plus qu’à te ravir, te faire envoler alors je te chercherai partout vers l’univers, je demanderai aux aliens si t’es dans le coin de la soucoupe et que dieu pourrait forcément me renseigner où t’as été ravie, loin du lit comme il voit tout et connait tout. L’amour ne frôle plus, il est là et je continue de croire qu’il y a un ciel au-dessus du ciel du ciel et encore au-dessus encore un ciel, je n’invente rien parce-que tu parles à partout en moi, jusqu’au tréfond, jusqu’au fin fond et ça rayonne tous les rayons de lunes et de soleils, le bleu des cieux tout de suite, pas loin de l’océan, le vent est frais ; quand on s’est retrouvés beaucoup plus tard, quarante-neuf baisers à l’aéroport, un passage vers chez toi, vers chez nous maintenant, et je t’aime à en pleurer plus que toutes les joies réunies, un feu de larmes, l’émotion qui déborde et enflamme ce que les hommes appellent le cœur et ça continue à déborder l’âme jusqu’à envahir tout le reste, la cour intérieure jusqu’à l’extérieur de partout, la rue qui court comme toi et le temps et l’avion et l’océan première fois avec toi après les quarante-neuf baisers, nos lèvres, tes cheveux toujours blonds et lumineux avec ma main emmêlée, et tes yeux verts quand au téléphone ta voix très longtemps après les escaliers de l’école, comme des transparences de pierres précieuses, tes yeux verts en transparence comme les premiers sentiments, les emballements sur les places de Paris, je t’embrasse, je te serre fort dans mes bras, j’ai peur de te perdre mais ça n’est plus possible, tu es revenue, tu es là, même si tout de suite tu es dans la voiture et j’attends que tu reviennes dans une heure ou deux pour te dire à quel point je t’aime petite femme chérie.

7 commentaires sur “ET DIRE QUE TU ÉTAIS LÀ

  1. Merci beaucoup 😊 je suis touché et, surtout je suis amoureux de la femme la plus belle que j’ai connu ; sa finesse, son intelligence brillante ✨, sa poésie, que dire encore ? et bien, que je ne cesserai d’écrire pour elle et sur elle

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