LES POUPÉES DE MA PETITE SŒUR

  

Dans la ville incertaine, je vois des hommes creux

Ils lisent les journaux, se doivent importants

D’un travail, de leur femme, ils ont même des enfants

Et lèchent les vitrines du vide de leurs yeux

 

Ils n’ont plus de prénom et s’appellent anonymes

Téléphones cellulaires et des plages horaires

Instituts statistiques comme nouveaux bréviaires

Géolocaliser leurs vacances à Nîmes

 

Sur les réseaux sociaux, ils se jettent en pâture

Twitter ou bien Facebook quand ils tournent en boucle

Mad’moiselle-zéro-six sur Tinder s’accouple

Déblatérant de tout, même de leurs ordures

 

Leur société est triste, ennuyeuse et sordide

Et à leur compagnie, je préfère les fleurs

Écrire des poèmes pour ma petite sœur

Qui aime ses poupées et leurs grands yeux candides

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